Hue 2/2 : Au calme sur les bords du fleuve

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Quand j’ai dit à plusieurs Vietnamiens que j’avais passé du temps à Huế, et que de surcroit j’avais beaucoup apprécié la ville, ces derniers avaient du mal à me croire. Et j’avoue ne pas vraiment comprendre pourquoi. Autant lors de mon dernier séjour à Đà Nẵng , je n’étais pas si sûr de savoir pourquoi était une destination balnéaire en vogue (jeu de mot tout à fait intentionnel), mais là je ne comprends vraiment pas le manque d’engouement pour cette ville.

Une ville agréable

Comme j’en ai déjà parlé dans mon article sur Biên Hòa , moi qui apprécie beaucoup marcher je suis souvent un peu triste au Vietnam parce qu’en ville en général ce sont souvent des trottoirs en très mauvais état, quand ils ne sont pas utilisés pour garer les deux-roues tout simplement. Ajouter à cela l’odeur très forte dégagée par ces joyeuses machines, on a connu mieux pour flâner. Mais là c’était différent. La ville de Huế semble être construite autour d’un fleuve, et comme à Bordeaux, on peut se promener à pied en toute sérénité le long des deux rives du fleuve.

Style typique vietnamien : couvert de la tête aux pieds !

Et là cerise sur le rouleau de printemps, vous n’êtes pas sans savoir qu’un autre de mes plaisirs c’est de faire du vélo. Eh bien figurez-vous que dans l’optique de rendre la ville plus agréable et de promouvoir d’autres moyens de transports, les jeunes de la ville sont à l’origine d’un projet de location de vélo. Enfin location ce n’est pas exact, c’est plutôt prêt qu’il faudrait dire. Eh oui, vous avez bien lu, on peut obtenir un vélo gratuitement.

Pour obtenir ces chouettes vélos jaunes, il suffit simplement de se rendre à l’une des nombreuses stations de prêt où des jeunes bénévoles participant au projet vous attendent. Ils prennent alors en photo votre pièce d’identité et c’est bueno l’asticot, ils vous attribuent un vélo.

Les vélos sont empruntables pour une durée de cinq heures maximum et peuvent être retournés dans une autre station à condition de prévenir le bénévole en question. On peut même en réserver pour plus tard dans la journée ou le lendemain.
Bon une fois j’avoue avoir été un peu déçu parce que je voulais en réserver un : la station avait l’air pleine, mais en fait trois personnes attendaient déjà et apparemment elles avaient réservé dix vélos, rien que ça ! Là était peut-être un peu la limite du système mais c’était tellement agréable et arrangeant au besoin (à condition de parler vietnamien sinon c’est un peu galère) que je n’avais pas trop de raison d’être déçu.

À BICYCLETTE

Une fois nos biclous récupérés, nous avons pu pédaler le long du fleuve pour profiter (enfin !) d’endroits à l’abri des véhicules à moteur.

Sur l’autre rive, c’est un peu à l’image des quais de Bordeaux : des pistes piétonnes et cyclables se côtoient. De nombreux équipements sportifs sont aussi disponibles et on y trouve même un endroit où l’on fait du kayak.

EXPLORONS UN PEU HUE

Avoir un vélo c’est aussi avoir l’occasion d’aller plus loin que si l’on se promenait à pied, mais aussi l’occasion de s’engouffrer un peu partout, là où bon nous semble. Ce mode de déplacement à deux pédales d’accélérateur nous aura donc permis de pouvoir visiter entre autres le marché :

Ou encore ce qu’on appelle la vieille ville :

Surtout ne pas oublier que nous sommes en Asie et qu’ici un symbole peut avoir une signification bien différente de chez nous !

Enfin se promener à vélo le long du fleuve c’est aussi l’occasion de croiser des vendeurs un peu partout :

Le Vietnam c’est de toute façon pour moi le pays des marchands et vendeurs ambulants. Un moment donné GIang s’arrête littéralement devant le stand d’une marchande sur la jetée. Elle insiste alors pour que je goûte ce que la marchande propose : du tofu au gingembre et au sucre de palme.
Elle me raconte que c’est l’un des mets sucrés vietnamiens qu’elle préfère. Quand elle était petite et qu’elle entendait par la fenêtre le marchand qui en vendait (un peu à l’image du marchand de noix de coco que j’ai entendu à Biên Hòa ), elle insistait toujours auprès de son père pour qu’il lui en achète. Et comme disent les anglais : old habits die hard (les vieilles habitudes sont dures à perdre). Du coup on en achète instantanément et à juste titre : c’est délicieux.
Ceci dit j’ai pas tout saisi le pourquoi du comment parce que c’est servi chaud mais avec des glaçons en plus. Peut-être que c’était tout simplement chaud parce qu’elle venait de le préparer ? Mystère et boules de tofu mais peu importe, c’est devenu une de mes découvertes sucrées préférées dans ce pays ! Apparemment dans la région de Giang c’est servi avec du lait de coco : un élément de plus à rajouter dans ma liste des choses comestibles à découvrir.

HUE ET SES SPECIALITES

Comme on en est à parler de nourriture, on pourrait peut-être un peu s’attarder sur les spécialités de la ville, renommées dans tout le pays.
D’abord ici ils ont des boissons qu’on connait tous mais… salées ! Comme le café ou la limonade (que nous dégustons sur la photo en groupe) :

En en plus, chouette découverte, mais un boui boui végétarien se trouvait à moins de cinquante mètres de l’hôtel. Au Vietnam la nourriture est souvent bon marché, mais si c’est végétarien alors là les prix défient carrément alors toute concurrence, Et là il faut reconnaitre qu’à ces prix-là, y’avait pas beaucoup de concurrence possible. Et surtout c’était délicieux, sans être trop gras. Une fois encore, la boutique ne paye pas trop de mine et ça peut paraitre sale, mais tout y est lavé en permanence et personne n’est jamais malade après avoir mangé dans ce genre d’établissement.

Bon j’avoue sur les photos c’est pas ce qui présente le mieux mais je vous garantis que c’était délicieux !

Cơm hến chay
Bún nước chay
Bánh cuốn
Bánh lọc
Bánh nậm
Bánh bèo
Bánh lọc
Bánh khoái

Tellement bon que j’y suis allé cinq fois en trois jours, quand c’est bon, pourquoi se priver ?