The Blue & Green Project

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Après un peu de répit à nouveau à Biên Hòa suite à mon séjour à Huế, il est temps de s’embarquer pour un nouveau projet communautaire avec le JCI. Le rendez-vous est pris très tôt à Hô Chi Minh CIty : 5 heures du matin. Au passage, les Vietnamiens appellent souvent cette ville de son ancien nom : Saigon, notamment parce que c’est plus court.

RASSEMBLEMENT À SAIGON

Il a beau être très tôt, les membres du JCI sont pour la plupart déjà là, et au taquet ! C’est donc sans perdre de temps que les organisateurs de l’évènement s’affairent pour distribuer les goodies du jour avec entre autres de superbes casquettes jaunes fluo dont je vous laisse admirer le flow interstellaire :

Les membres du JCI, en bons communiquants, ont aussi prévu des banderoles à l’effigie du projet. Parfait évidemment pour prendre les inévitables photos de groupes sans lesquelles ce ne serait pas véritablement un évènement ni JCI ni asiatique. Je retrouve pas la même occasion LP Mỹ et les autres membres du chapitre de South-East Saigon que j’ai rencontrés lors de mon passage à Đà Nẵng.
Pas le temps de trainer pour le petit-déjeuner prévu par l’orga du JCI puisque nous le prendrons dans le bus. Comme lors du Light Project , il y a en effet pas mal de route pour rejoindre le district de Gò Công, dans la province de Tiền Giang.
Cette fois-ci nous profitons de l’occasion pour embarquer Mai, la mère de Giang, qui n’a jusqu’alors jamais participé à un évènement JCI. J’ai une petite pensée pour elle également depuis l’arrière du bus car je sais qu’elle est souvent malade en voiture. Elle n’est pas vraiment habituée parce qu’elle n’en a jamais eu, rappelez-vous les Vietnamiens ne jurent que par les deux roues. Et même si moi je n’ai pas le mal des transports, je dois bien avouer que ça ballotte et rebondit énormément dans le bus, témoignage du piteux état de nombeuses routes vietnamiennes. D’ailleurs en parlant du bus, nous avons en fait pris place dans des bus scolaires d’une école internationale. La raison ? L’un des membres du chapitre de South-East Saigon (mais absent ce jour là) a sponsorisé l’évènement avec la mise à disposition de bus scolaires et de bouteilles d’eau spécialement conçues pour le projet. Apparemment cette personne travaille à la fois pour une compagnie d’eau et une école internationale, ceci expliquerait cela.

Je suis d’ailleurs ravi de pouvoir être connecté avec les membres du chapitre de Giang, c’est à dire du South-East Saigon. Il s’agit bien souvent des membres du JCI les plus aisés, à la tête de sociétés lucratives et florissantes et ont donc accès à un réseau très important. En outre, et à vrai dire c’est surtout ça qui m’intéresse, ils ont bien souvent reçu une meilleure éducation et de facto peuvent parler en anglais, ce qui n’est pas négligeable pour moi vu le niveau de mon vietnamien à ce moment-là.

Après peut-être quatre heures de route, nous arrivons enfin à destination. Enfin pas exactement. Comme la dernière fois pour le Light Project, avant de passer à l’action nous avons rendez-vous dans un Comité Populaire, un lieu appartenant au gouvernement et régi par le gouvernement local, ayant pour fonction d’accueillir les différents évènements locaux, du moins c’est ce que j’en ai compris.

ENCORE UN PEU DE PROTOCOLE ?

Et comme on est bien sûr dans un évènement JCI , vous vous figurez bien qu’on ne va pas oublier de se faire une bonne réunion, rythmée par des prises de paroles et des longs remerciements en citant tous les différents acteurs du projet. Pour l’occasion, des élus locaux sont présents ainsi que des militaires. Eh oui, nous sommes au Vietnam et le décor jaune et rouge orné d’étoile, de faucille et de marteau tend à nous le rappeler assez vite.

Les prises de paroles s’enchainent. À un moment on appelle sur scène l’organisatrice du projet, une membre toute jeune qui est très très émue, au bord des larmes. Puis on fait enfin venir des habitants du coin, qui n’ont pas l’air d’avoir davantage de moyens que ceux chez qui nous sommes allés installer des panneaux solaires, un peu plus tôt durant mon périple au Vietnam. On leur distribue ainsi des goodies, qui sont je pense des sacs de nourriture et de vêtements mais j’avoue n’avoir pas pu savoir exactement. Puis vous vous en doutez vient inéluctablement le tour des photos de groupe, on commence à connaitre la chanson !

Avant de partir sur les lieux de l’action, je profite d’une petite pause toilette pour m’aventurer un peu plus loin. Juste derrière le Compité Populaire se trouve visiblement une école. J’en profite pour prendre une photo d’une salle de classe qui semble figée dans le temps, avec son drapeau national et son inévitable portrait d’Hô Chi Minh.

VOTRE MISSION SI VOUS L’ACCEPTEZ

Puis c’est enfin le moment d’embarquer à nouveau dans les bus pour enfin passer à l’action. Mais au fait j’y pense, je n’ai toujours pas dit de quoi retournait ladite action. Le projet s’appelle Blue & Green Project. La mission, puisque nous l’avons acceptée, consiste à planter des arbres. Plutôt vendeur pas vrai ? Typiquement le genre de choses qui m’attire : des actions de groupe à destination de la communauté et ayant pour sujet l’environnement.
Lorsque nous arrivons, on nous distribue des gants et des sortes de surchaussure en plastique pour éviter de tâcher nos chaussures avec de la boue, dont nous n’avons pas vraiment besoin puisqu’il fait très chaud et que la terre est très sèche. Enfin on nous donne des pousses d’arbres (arbres dont j’ai oublié le nom) et c’est parti !

Je m’exécute avec entrain pendant dix à quinze minutes, entrecoupées de photos de groupe bien entendu.

Tandis que Mai nous observe de loin, toujours protégée intégralement du soleil, visage compris avec son masque :

Après ce petit laps de temps je réalise qu’en fait l’ensemble des membres a déjà fini de planter tous les arbres que va accueillir la petite parcelle où l’on se trouve. Déjà ?!

Encore une fois, comme pour le Light Project, le temps de trajet était infiniment plus long que le temps total d’action !

En discutant un peu avec les membres du JCI, on m’informe que c’est le lancement du projet, que celui-ci sera poursuivi par une compagnie spécialisée dans ce type d’ouvrage et que c’est un peu à l’image de la première brique posée dans un chantier. Tous ces membres aux couleurs du JCI ça reste une fois encore un bon coup de comm’ pour l’organisation.
Ceci étant, après m’être un peu promené aux alentours de la parcelle (et au sein de la parcelle elle-même également), j’ai pu constater pas mal de déchets trainant un peu partout. J’en viens alors à me demander si on aurait pas tout simplement mieux fait de nettoyer les environs, parce que cela avait l’air d’avoir plus de sens et qu’on aurait somme toute eu plus à faire.

LE POISSON : SPÉCIALITÉ DE LA RÉGION

Après l’effort si minime soit-il, vient le réconfort : on n’est pas des animaux quand même. Nous nous rendons pour déjeuner dans l’espace où parait-il le gouverneur local reçoit ses invités. Une sorte de petit ponton près d’un lac. L’endroit est très agréable et l’ombre est plus que la bienvenue pour nous abriter du soleil brulant vietnamien.

L’organisation du JCI a reservé les services d’une compagnie traiteur qui nous sert très rapidement un repas en plusieurs plats, tous plus délicieux les uns que les autres. Comme il fait chaud, on retrouve évidemment les serveurs dont l’unique mission semble être de remplir les verres de tous les invités à l’aide d’un énorme glaçon, à la milliseconde où ils estiment que ça va manquer de glace.
Au menu ce jour-là, après une entrée froide (dont je me suis trop servi parce que moi j’avais pas compris qu’il y avait plusieurs plats), nous mangeons du lẩu (le hotpot vietnamien), dont j’ai déjà parlé lors de mon séjour à Biên Hòa et des plats chauffés avec un réchaud (si vous connaissez le vrai nom en français je suis preneur).
Nous avons eu la chance de manger deux variantes de (délicieux) poisson :

cá mú (groupeur)
cá bớp (cobia)

J’aime de plus en plus le poisson et là je dois avouer que c’était vraiment délicieux. La spécialité de la région où nous nous trouvions est apparemment le poisson et j’ai compris pourquoi. Si vous avez l’occasion de manger du lẩu (le hotpot vietnamien), foncez c’est terriblement bon. De façon plus générale si vous avez l’occasion de goûter la cuisine de ce pays, n’hésitez surtout pas, elle est riche, saine et variée. Ce sont au passage de véritables magiciens du riz. Le repas se passe très bien et je prends plaisir à discuter avec les membre du JCI que je connais déjà. Evidemment on retrouve aussi les membres qui se déplacent de table en table pour trinquer avec leur bière, une tradition pure JCI.
Nous profitons alors d’avoir un peu avancé dans le sud-ouest pour entamer un petit périple dans le delta du Mekong, en embarquant Mai pour l’occasion. Nous galérons un peu à trouver un taxi et demandons des informations au chauffeur d’un des bus, à l’air farouche a priori. Les apparences sont bien souvent trompeuses puisque le gars s’est démené pour nous trouver un taxi, l’a appelé lui-même et a même aidé à porter nos valises jusqu’au taxi, en prenant bien soin de confirmer l’itinéraire avec ce dernier. Le Vietnam c’est vraiment le pays du service par excellence.